Quand l’aînée débute l’école – entre l’enthousiame et la nostalgie.

Mai 2016 – L’enthousiame

Je suis émue, heureuse, fébrile. Mon aînée, ma grande, entrera à la maternelle le 29 août. Elle, est beaucoup moins fébrile que moi (un nouveau milieu avec des nouveaux amis, ça peut faire un peu peur) mais je suis convaincue qu’elle y trouvera rapidement son compte.

L’école…  J’aimais beaucoup l’école quand j’étais enfant, j’aimais apprendre, découvrir.  J’appréciais particulièrement la rentrée avec son odeur de papier neuf, les nouveaux cartables et les nouveaux crayons.  L’école évoque pleins de beaux souvenirs pour moi. Pendant longtemps j’ai voulu devenir enseignante (pour finalement terminer physiothérapeute… auprès des enfants!).  Et voilà que c’est à ma grande de faire son entrée dans ce monde.  Pour les 15-20 prochaines années, selon son niveau d’étude, l’école sera son 2e milieu de vie.  Elle y vivra des tonnes d’expériences, de plus en plus détachée de nous, ses parents.  Elle y vivra l’apprentissage en classe mais aussi l’apprentissage social, les relations amicales.

Certains vous diront que tout a passé trop vite, qu’hier encore c’était un bébé.  Eh bien pas moi.  D’un côté, la petite enfance m’a parfois paru interminable.  Entre le terrible two, le fighting three et le fucking four, ça n’a pas toujours été de tout repos.  Et il me semble qu’il y a tellement longtemps qu’elle fréquente la garderie.  Faut dire qu’elle aura presque 6 ans à sa rentrée à la maternelle, étant née en novembre.  C’est avec bonheur que je la vois devenir plus mature.  On échange des points de vue, on discute de nos aspirations, c’est un bonheur que le quotidien soit plus simple.  Franchement, j’entrevois les prochaines années d’un très bon oeil (ok c’est vrai, je n’ai pas encore vécu les devoirs et les lunchs.  Mais entre ça et une crise de terrible two, me semble que ça doit être pas si pire, non?)

29 août 16 – La nostalgie

C’est la rentrée à la maternelle de ma grande aujourd’hui.  Notre entrée dans le monde scolaire.  Je ne suis vraiment pas inquiète pour elle.  Elle est intelligente, sociable, mature  et elle est très responsable face à son allergie aux arachides (et sa gentille prof bien conscientisée aussi).  Elle était inquiète avant de se rendre à l’école ce matin mais avait un beau sourire quand on lui a dit au revoir.  Elle connaît déjà d’ailleurs plein d’enfants qui sont en maternelle avec elle.

En mai, je vous disais que j’étais prête pour sa rentrée, que je ne trouvais pas ça difficile, que je ne dirais pas que le temps a passé trop vite.  J’avais tort : sa rentrée m’émeut, comme plusieurs parents sans doute.  Pourquoi?  Parce que pour moi, aujourd’hui, c’est prendre conscience qu’il n’y aura pas de retour en arrière.  Que la petite enfance est terminée.  Que ma grande a passé autour de mille jours avec son éducatrice à la garderie, mille jours où elle a appris à marcher, parler, socialiser.  Mille jours et autant d’étapes qui ne repasseront plus.  Mille jours où je n’ai été là que pour la routine du matin et du soir, qui se résume souvent à « Dépêche-toi! » (et encore trop de jours à venir qui ressembleront aussi à ça 🙁 ).  Plus encore, c’est prendre conscience qu’elle est déjà à mi-chemin vers l’adolescence.  Pour l’instant, j’ai encore droit à des « Je t’aime grand comme milles univers » et à une grande joie sincère quand on lui propose des activités en famille.  Dans trop peu de journées, elle me parlera par monosyllables et ses amies seront vraiment plus hot que sa mère.  Les journées paraissent parfois longues avec de jeunes enfants, la routine difficile, mais mon plus grand souhait, c’est de profiter à fond de sa présence, de son amour, de sa personnalité d’enfant qui se construit.  Mon plus grand souhait, c’est que lorsqu’elle volera de ses propres ailes, jour qui viendra probablement trop rapidement, je puisse dire : Je ne regrette rien!  Reste à voir comment m’y prendre pour n’avoir aucun regret!  Des suggestions?