Le Sud-Ouest de l’Islande

Au moment où je vous écris ces lignes, l’automne est bien entamé ici au Québec.  J’aime l’automne.  J’aime aussi l’été et ses milles et uns projets, ses vacances qui nous font décrocher, son soleil qui nous énergise.  Mais l’automne a un petit quelque chose de particulier, de douillet.  Le temps ralentit, on mijote des repas qui embaument la maison et nous réchauffent, on se colle devant le foyer.  On revit les souvenirs de nos vacances de l’été, on projette tranquillement celles à venir.  C’est comme un début d’hibernation où se rêveront les projets qui écloreront au printemps.

Alors pour le moment, je me replonge dans nos vacances en Islande.  Hé oui, cet été, moi et l’amoureux sommes partis durant 8 jours (sans les enfants!) dans ce pays nordique qui est de plus en plus touristique.  Nous avons loué un petit camping car et avons découvert le sud du pays en bivouaquant d’un camping à l’autre.  Nous avons vu des paysages à couper le souffle (et fait de superbes randonnées), nous nous sommes retrouvés comme couple.  Aujourd’hui, je vous parlerai de la région autour de Reykjavik (mais pas de la ville elle-même puisque nous ne y sommes finalement pas arrêtés).

Le cercle d’or

Définitivement le secteur le plus touristique que nous avons visité.  Juste à l’idée de m’y retrouver entourée de touristes avec leur « selfie-stick », j’avais déjà le goût de passer mon tour.  Mais bon, c’était probablement une chance unique de voir un geyser en action alors j’ai fait fi de mes réticences et nous en avons fait le tour rapidement.  Pour notre première journée en Islande, le parc de Pingvellir nous a d’abord accueilli pour une petite sieste dans notre camping car (il faut dire que le vol était de nuit et le sommeil s’en était trouvé très raccourci) puis une courte marche tranquille dans la faille qui sépare la plaque continentale nord-américaine de celle eurasienne.  Nous nous sommes ensuite arrêter à Strokkur, ce régulier geyser qui jaillit toutes les 5 minutes.  Il suffit de surveiller l’eau de surface et, quand on la voit se bomber, c’est qu’elle va gicler dans la seconde suivante.  Nous avons terminé cette triade par la populaire Gullfoss, une large chute s’écoulant dans une faille (photo à la une).  Le temps nous étant compté (il fallait se rendre à l’épicerie avant l’heure de fermeture), nous sommes rapidement reparti sur la route.  Ce ne fut donc pas la journée la plus épatante de notre séjour mais le tout étant gratuit et sur notre route pour la prochaine escale, je ne regrette pas d’y avoir fait un arrêt, surtout pour Pingvellir et Strokkur.

Strokkur et la déesse du geyser!  Vous voyez son ombre dans la vapeur d’eau?

Un bain thermal gratuit en pleine nature ou le Blue Lagoon?

L’Islande étant le pays des sources d’eau chaude et moi une réelle amateure de tout ce qui ressemble à un spa, je n’allais pas me rendre en Islande sans essayer une source d’eau chaude.  J’étais toutefois réticente à payer le prix exhorbitant du Blue Lagoon.  J’avais donc fait beaucoup de recherche avant le départ afin de vérifier les possibilités.  La piscine sauvage de Seljavallalaug ou Seljavellir selon les sources me semblait un bon choix, étant située en pleine nature, facilement accessible de la route 1 et surtout, gratuite!  Nous avons donc trouvé le stationnement au bout de la courte route rocailleuse 242 puis nous avons marché une quinzaine de minutes jusqu’à la piscine.  Le décor autour du site était magnifique. Le bâtiment abritait 3 salles d’une propreté douteuse mais avec des crochets pour mettre nos vêtements et se changer.  Pas de salle réservée aux filles ou aux garçons ici, chacun prend un endroit disponible et se change, à bas la pudeur! 😉  Pas de toilettes sur place non plus alors prévoyez un arrêt pipi quelque part avant si vous y allez.  Jusqu’ici, on trouvait le tout plutôt rigolo.  Puis on entre dans l’eau qui se révèle plus tiède que chaude et surtout, remplie d’algues!  Des algues sur le plancher qui nous font perdre pied, d’autres qui flottent dans l’eau et s’accrochent à la pilosité de mon chum.  Nous y sommes restés quelques instants mais disons que mon envie d’une propre et confortable source d’eau chaude n’avait pas vraiment été comblée…  On voit clairement que le lieu n’était pas entretenu lors de notre passage alors, à moins que vous receviez un avis contraire comme quoi le lieu a été repris en main, je ne vous le conseille pas vraiment.

Après cette découverte plutôt décevante, et ayant grandement le goût de relaxer en amoureux pour notre dernière journée avant de prendre l’avion, nous avons finalement réservé à moins d’une semaine d’avance pour le populaire Blue Lagoon.  Je vous conseille de prendre vos réservations plus à l’avance si possible car de notre côté il restait peu de plages horaires disponibles au moment de notre réservation (7h00 AM, c’est un peu tôt!) et il aurait bien pu en rester aucune, surtout si nous avions voulu y aller sur fin de semaine.  Malgré le coût élevé de la journée, le Blue Lagoon mérite à mon avis son statut d’une des 25 merveilles du monde.  Des bâtiments modernes et bien équipés, un service de bar directement dans le lagon, des masques de boue de silice gratuit et surtout, un immense bassin à l’eau couleur bleue laiteuse.  Nous y sommes restés environ 4 heures, sirotant un smootie, relaxant sur les bancs aménagés dans l’eau et même prenant des marches avec de l’eau aux épaules en faisant le tour du lagon.  La température de l’eau était parfaite et, bien qu’il y ait beaucoup de monde, le lieu était assez grand pour se trouver un petit coin tranquille sans se sentir envahi par la foule.  Il y avait aussi les installations qu’on retrouve habituellement dans un spa (sauna, bain de vapeur, etc) mais nous avons préféré profité du grand bassin d’eau chaude naturelle.

Le fameux Blue Lagoon

Splendides chutes

J’ai eu un réel coup de coeur pour la chute Seljalandsfoss, une jolie chute étroite donc la particularité est que l’on peut circuler derrière.  Moi qui aime tout ce qui a une saveur fantastique, j’avais l’impression d’être dans une scène de film, avec toute la mousse verte autour, le petit chemin de terre qui passait directement derrière la chute et le filet d’eau qui se jetait de la falaise.  Un peu plus et j’apercevais des fées!  Bien que cela reste une attraction touristique populaire avec ses commodités (toilettes gratuites, boutique souvenirs, casse-croûte), la foule était moins dense que sur le cercle d’Or.  Aussi, il y aurait une autre petite chute du même type mais moins connue du nom de Gluggafoss, située au croisement de la route 261 et 250 (alors que celle précédemment décrite se situe sur la route 249).  Si vous allez y faire un tour, faites-moi part de vos commentaires!

En continuant quelques kilomètres après Seljalandsfoss, vous croiserez la large chute Skogafoss.  De 60 mètres de hauteur, pratiquement la même chose que la précédente, elle est plus large et on peut se rendre à son sommet en grimpant un escalier situé à sa droite.  Une belle chute, qui a peu à envier à notre belle chute Montmorency près de la ville de Québec, si ce n’est que la jolie mousse verte qui l’entoure comparativement à de la roche et des arbres dans notre belle province.  Elle a aussi la particularité d’être le point d’arrivée (ou de départ, c’est au choix) de la célèbre longue randonnée de plus ou moins 5 jours qui part du Landmannalaugar, passe par Porsmork et se termine à Skogar.  Si vous en avez le temps, vous pouvez donc fouler ce sentier qui se poursuit en haut de l’escalier vers les terres intérieures.

Derrière Seljalandsfoss
Skogafoss

De jolies maisons traditionnelles

Si vous avez feuilleté les guides de voyage sur l’Islande, vous avez certainement vu des photographies de jolies maisons traditionnelles faites de pierres et couvertes d’herbe.  De notre côté, c’est entre Skogafoss et Seljalandfoss que nous en avons croisées, tout près de la route 1 du côté des terres intérieures.  Appuyé contre une énorme pierre, le site de quelques maisons est en cours de restauration et les dons volontaires à cette fin sont acceptés.  Les maisons étaient parfaites pour quelques clichés et apparemment aussi pour abriter 2 randonneurs sur le pouce.  Deux européens qui venaient de terminer la longue randonnée dont je vous parlais ci-haut et qui attendaient depuis des heures à la pluie un transport vers les Iles Vestmann.  Nous les avons gracieusement pris dans notre campeur pour leur faire faire un bout du chemin, ce dont ils étaient des plus heureux!

Dans un prochain article, je vous raconte la suite de notre voyage vers le Sud-Est de l’Islande!

 

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