5 mythes sur notre famille à l’aventure

Le désavantage des réseaux sociaux, c’est qu’ils ne montrent qu’un côté de la médaille. Parfois, on peut être porté à croire que ce côté est représentatif de l’ensemble de la « médaille » et se mettre à trouver que tout semble plus vert chez le voisin. Chez Famille à l’aventure, on souhaite vous inspirer à jouer dehors avec le récit de nos aventures. Par contre, n’allez pas croire que tout est plus rose ici qu’ailleurs. Voici donc 5 fausses idées que vous pourriez avoir à notre sujet et que je vais vous déconstruire « drette là »!

Leurs enfants sont bien plus endurants que les nôtres

Oui, on essaie d’être le plus souvent possible en train de faire du plein air en famille. J’aimerais bien vous dire que cela a fait de nos enfants des machines d’endurance mais… non! À mon humble avis, leurs capacités ne sont au mieux que dans la moyenne. À chaque fois que je me compare à des familles amies adeptes de plein air, je découvre souvent que leurs enfants marchent beaucoup plus longtemps que les miens au même âge. On est bien loin ici des garçons de 4 ans qui marchent 8-10 km ou des filles de 8 ans qui montent le mont Washington. Bref, pour tout vous dire, c’est moi qui suis jalouse des autres familles qui ont des enfants endurants!

Leurs enfants sont toujours souriants peu importe l’activité!

Les photographies que l’on publie pourraient peut-être vous le faire croire et pourtant… nombreuses sont les crises que j’ai dues gérer aux abords d’un sentier ou d’une piste de ski de fond. Faire des efforts, tomber, tout ça peut être frustrant pour les enfants, en tout cas pour les miens qui ont une patience assez limitée. C’est juste qu’on ne prend pas de photos de ces moments et que, même si on en prenait, je ne crois pas qu’ils me donneraient l’autorisation de les publier! Et pourtant, on continue d’aller dans les bois… parce que pour nous les parents, ça reste l’endroit où l’on se sent le mieux!

Ils sont toujours en train de jouer dehors les chanceux!

Je le répète, oui, on essaie le plus souvent possible d’être dehors. Et pourtant on n’échappe pas aux obligations qu’ont toutes les familles : épicerie, ménage, lavage, popote, commissions sans oublier les fameuses rénos. C’est juste que je vous épargne le récit de ces week-ends que je décrirais plutôt d’ennuyeux. Donc non, on n’est pas toujours dehors. En tout cas, rarement aussi souvent que je le voudrais. Et oui, on aime bien faire la patate aussi sur le divan pour regarder un bon film. Et oui, on peut passer un week-end (ou 2) sans sortie plein air.

Ils doivent avoir beaucoup d’argent pour se permettre un tel projet de voyage!

Euh… non, encore une fois. On est une famille dans la classe moyenne habitant dans une maison de valeur moyenne. En fait, si l’on se permet de tels projets de voyage, c’est plutôt parce qu’on est assez économe. Jamais on n’a acheté de voiture neuve, elles sont toujours d’occasion. Comme la majorité des garde-robes des enfants d’ailleurs. Le cinéma? Environ une fois par an. Le resto? On a passé 3 mois sans en fréquenter aucun ni faire livrer cet automne. Le magasinage : le moins possible. Les activités dispendieuses comme le ski alpin, les glissades d’eau, le zoo? Une fois par an, tout au plus. On voyage beaucoup plus en tente qu’en avion. Bref, on fait des sacrifices pour vivre nos rêves.

On croirait une famille parfaite!

Surtout pas! Oui on priorise le plein air et la découverte en famille dans nos choix de vie. Mais le temps qu’on y passe ne va pas sur autre chose. Le ménage n’est pas notre spécialité (ni celle des enfants, faut croire qu’on n’est pas de bons professeurs!). Personne dans la famille ne suit de cours de musique, de dessin ou de cuisine. Mon projet de tricot prend la poussière depuis 2 ans tout comme le trou laissé vacant au sous-sol d’un foyer qu’on n’a jamais (ou pas encore!) remplacé. On vit des frictions comme dans n’importe quelle famille. La patience des parents est parfois (souvent?) limitée et leur flamme amoureuse parfois (trop souvent?) mise de côté.

Bref, je crois qu’il est important de se rappeler collectivement que le plus important dans tout cela, ce n’est pas de regarder ce que font les autres mais plutôt de se questionner sur ses propres valeurs et de faire notre possible pour amener notre vie en harmonie avec celles-ci. Qu’est-ce qui fait notre bonheur? Si d’autres familles/personnes peuvent nous inspirer, tant mieux! Mais si on se sent étouffé plutôt qu’inspiré, vaut peut-être mieux cesser de cliquer sur J’aime avec un sentiment de jalousie et revenir à soi. Ce qui fait le bonheur de l’un ne fait pas nécessairement celui de l’autre…

Sur ce, je vous souhaite une superbe nouvelle année… pleine de vrais petits moments de bonheur, à votre couleur!