Dépaysante Minganie (Jusqu’à la fin de la 138, Côte-Nord)

Vous vous êtes rendus jusqu’à Sept-Iles et avez profité des coups de cœur que je vous avais donné ici? Pourquoi ne pas prendre quelques jours de plus pour explorer les environs jusqu’à Natashquan?  Des paysages époustouflants et différents vous y attendent.  Les kilomètres parcourus en vaudront la chandelle, promis!  Voici quelques suggestions d’activités à prévoir à votre itinéraire.

 

Explorer une des nombreuses chutes bordant la 138

Passé Sept-Iles, vous aurez l’opportunité d’aller voir plusieurs chutes non loin de la 138.  Rarement indiquées de la route, je vous conseille de bien vous informer sur le chemin à prendre pour s’y rendre.  Pour notre part, nous en avons admiré deux et notre coup de cœur va sans contredit à celle du Cap Ferré (les 4 dernières photos)

Elle est située une dizaine de kilomètres à l’est de Havre St-Pierre, au km 1232, où il faut tourner vers le fleuve en direction de la grande pointe.  Après environ 5 kilomètres de chemin de gravier, toujours en gardant la droite, vous arrivez au stationnement de la randonnée du Cap Ferré.  Un sentier pédestre de quelques kilomètres longe alors la falaise jusqu’au haut de la chute mais le plus agréable est sans contredit de marcher au bas de la chute sur de grandes pierres plates à marée basse.  Le paysage ressemble à s’y méprendre à celui des archipels de Mingan et on y retrouve même un « presque monolithe » que nous avons surnommé « la table ».  On y observe aussi facilement des eiders à duvet ainsi que d’autres espèces d’oiseaux marins.

La chute Manitou vaut elle aussi le détour.  Stationnez-vous à l’information touristique de Rivière-aux-graines, marchez vers l’est sur le bord de la 138 pour traverser le viaduc puis tourner à droite sur le sentier.  Le début du sentier, large et en poussière de pierre, descend abruptement vers un premier point de vue.  Bien qu’impressionnantes, ces cascades (deuxième photo) ne sont pas la « vraie » chute, qui se situe en fait plus bas sur la rivière, après avoir arpenté le sentier devenu étroit.  De notre côté, nous ne nous en sommes rendus compte qu’une fois repartis sur la route et n’avons donc pas pu admirer la « vraie » chute!  Ne faites pas la même erreur que nous!


Planifier une excursion dans la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan

C’était impensable pour moi de voyager sur la Côte-Nord sans m’arrêter aux Îles Mingan.  Nous avons donc réservé notre place sur un zodiac de Services Maritime Boréal et se sommes embarqués pour l’aventure par un matin nuageux.  Premier arrêt : l’île Quarry!  En chemin, nous croisons quelques marsouins, un pur bonheur!  Arrivés sur l’île, nous disposons de 2 heures pour l’explorer.  Nous débutons notre exploration par le sentier Les Falaises (1,2 km).  Une agréable balade où on y trouve les mêmes falaises qu’en bord de mer mais cette fois-ci en pleine forêt avec arbres et mousse.  Il y a même un monolithe!  La végétation est également impressionnante, alternant entre forêt boréale moussue et tourbière aux plantes carnivores.  Le pont de bois quasi continu rend la randonnée aisée mais parfois glissante suite à la pluie de la veille.  Nous prenons ensuite le sentier Anse des Érosions pour arriver 200 mètres plus tard à nos premiers monolithes.  Pot de fleurs, château : leurs formes nous inspire à les nommer.  Nous grignotons notre lunch devant ce beau paysage avant de repartir en bateau.  Deuxième arrêt : l’île Niapiskau.  On débarque pour une petite heure sur cette île qui abrite les monolithes les plus célèbres de la région dans son Anse des Bonnes Femmes.  Un minuscule sentier nous permet également de monter sur la falaise pour en redescendre aussitôt.  Pour terminer la journée, notre capitaine nous amène faire le tour en bateau de l’île Fantôme, tout aussi jolie que les autres.  Cette île s’explore également par des sentiers de randonnées.  D’ailleurs, sur les 2 îles précédentes, il est possible si on en a le temps de faire jusqu’à 20 km de randonnée.  On peut également camper dans certaines îles.  La réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan en a beaucoup à offrir!

Prenez le temps au mignon village de Natashquan

La plupart des voyageurs qui se rendent en Côte-Nord ont ce but mythique d’atteindre la fin de la 138.  De notre côté, puisque la route qui se rend maintenant jusqu’à Kegaska comprend quelques dizaines de kilomètres de chemin de gravier (ce que notre motorisé n’aime pas tellement) notre cible était plutôt Natashquan.  Nous n’y avions prévu qu’un aller-retour dans la même journée à partir d’Havre-Saint-Pierre mais j’aurais plutôt dû y prévoir au moins une ou sinon 2 nuitées.  Tout d’abord, le petit village est très joli avec ses maisons colorées sur l’allée des Galets.  On y retrouve une boutique-souvenir, une chocolaterie aux saveurs boréales ainsi que les maisons des parents et grands-parents de Gilles Vigneault et un petit café.  Et puis, tout au bout, on se retrouve au site patrimonial des Galets – d’anciens bâtiments autrefois utilisés pour le salage et l’entreposage de la morue – ainsi qu’à une jolie plage de sable doux et de dunes naturelles.  Pour admirer ce paysage encore davantage, on marche sur la promenade de bois qui longe le fleuve jusqu’à l’information touristique.  Voilà malheureusement tout ce que nous avons eu le temps d’explorer dans ce charmant village.  J’aurais bien aimé y flâner, me tremper les pieds à la plage et jouer dans les dunes.  Arpenter les 15 kilomètres du sentier « Le pas du portageur » pour m’imprégner une dernière fois de la toundra et de ses plantes boréales.  Natashquan mérite définitivement de s’y poser!